Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ô !... Colonialisme.

Tu as mystifié nos esprits, nous a investis et assujettis, avec vilenie.

Tu as volé nos vies, annihilé nos envies, violé nos privilèges, et anéanti nos Libertés.

Tu as flétri nos terres, tué nos frères, dans tes plantocraties, sensées êtres des exemples de démocratie.

Mais ou avais-tu donc rangé toutes tes savantes théories sur l’ontologisme ?

Toi l’adepte, de l’évergétisme. On t’avait cru garant de la justice universelle.

Mortifère supercherie, mortel géniteur, roi des enchanteurs : souverain colonisateur.

Ô ! Colonialisme.

Tu nous as traités d’idiots. Rendus nigauds. Tu as souillé nos cerveaux, afin que l’on devienne tes suppôts.

À présent notre douleur n’est pas supposée mais bien réelle.

Car ce considérable malheur d’antan, enduré par nous et seulement, par nous : tes colonies,

demeure intemporel. Il s’est moulé à nos peaux. Chapeau !

Dorénavant l’on le traine, tel un lourd fardeau.

Chaque minute qui s’égrène, tu resserres nos chaines,

fait saigner notre cœur jusqu’au pleure, faisant dégouliner notre rancœur à toute heure.

Ô ! Colonialisme.

Tu as spolié notre bonheur pour que l’on s’érige devant la grandeur de ta piètre terreur.

Mon Dieu ! Ou étaient donc tous tes fins animistes ?...

Quand tu labourais nos frêles et vierges, encéphales, à l’intérieur de ton colossal dédale,

de brimades criardes.

Mon Dieu ! Tant de sensibilités dépossédées, détroussées, et assassinée par tes soins.

Tes violences nous ont foudroyés avec virulence et sans latence.

Tu mériterais la potence avec effusion et incandescence, mais nous ne sommes pas, vindicatifs.

Tu as terni nos consciences, obscurci nos réminiscences, et aujourd’hui encore,

notre souffrance est palpable et incurable.

Ô ! Colonialisme.

Sans pudeur, tu as abusé de notre candeur.

À contre cœur tu nous as faits planteur, et rendu indigent.

Pourquoi ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?!

Il faudra bien qu’un jour tu l’acceptes : ta doctrine était abjecte et complètement obsolète.

Aujourd’hui encore l’on saigne, car sur tous ces malveillants et tranchants regards,

qui se posent sur nous, partout, transparait la somme de toutes tes peurs.

Quel horreur ! On ressent ton hostilité ton animosité.

Voici les séquelles de ta néfaste influence. Elle a engendré ce lourd fardo,

qui a fini par s’immiscer en nous, usant et brisant les os de nos dos ; jusqu’à présent,

tu nous as ébranlés, broyés, et insidieusement condamnés. Mon Dieu ! Plus de longanimité.

Maintenant aide nous à nous relever ! Ne nous empêche plus de nous exprimer !

Que l’on puisse s’élever, afin de pouvoir s’envoler, au loin… De toi !

Seule la perversité et la cupidité de l’esprit humain, associées à celles d’un de ses semblables : a pu rendre libre, et transformée en action, cette abjecte abstraction primale, que fut le Colonialisme.

Michel, Philippe, Bissek

Paris le, 15/12/2013

COLONIALISME
Tag(s) : #POEME
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :