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Obscurité

La lumière s’est éteinte, l’obscurité a réveillé mes craintes.

Elle me fait frémir, parfois même, blêmir. Je ne puis y souscrire.

Devrais-je fléchir ou en rougir ?...

Une étrange sensation habite mon corps, quand tu me submerges de ton ténébreux firmament.

J’en susurre avec appréhension, essayant de cacher mon émotion.

Je tente de me dépeindre, le pouvoir de ta vacuité, sans feindre mes sentiments.

Car cette âpre infusion que tu exhales, m’exalte à profusion, et m’entraine dans la mauvaise direction.

L’obscurité que j’ai prié de disparaitre, s’est révélée être, mon souci premier.

Ma peur avérée, mon ardente chaleur, ma frayeur majeure qui m’empêche de me lever, de m’élever, afin de me révéler.

Pourquoi ? Entends-tu ma voix ? Je m’adresse à toi !

L’obscurité m’a conditionné sans préambule ni autre formule.

Sans commodité elle s’affaire à supplicier mes pensées. Cela prend de l’ampleur !

Obscurité, ma Grande Terreur.

Suis-je crédule ? Faudrait-il, que je capitule ?... Cela tourne au ridicule.

L’obscurité cloisonne mes sentiments de ma volonté : anéantit ma vitalité,

m’enferme dans mon être, et me cloitre dans ma déraison.

Souvent l’espace d’un instant, j’en perds la raison.

Comment rester serein ? Quand tu susurres à mon oreille ; que je dois mourir demain.

Je dois me démener pour ne pas finir surmené, aliéné. Ne pas devenir l’être effacé,

impossible à discerner, mais plutôt bon à claustrer.

L’obscurité a réveillé mes craintes ! J’entends sa voix qui me chante ses airs sardoniques,

tout en distillant en moi son venin laconique, qui ne se lasse pas de triturer mes pensées.

Entendez-vous mes plaintes ?

Triste personnage, diront certains. Crétin !... Crieront d’autres.

Mais en réalité, je vous le dis : la vérité est une réelle calamité. Une fatalité des plus difficiles à supporter,

car elle est communément duplicité. Double ou véritable, et parfois capable. Avec elle, il ne faut persifler.

J’essaie de ne pas me défenestrer, chaque jour qui passe. Je veux continuer à avancer, sans cesse progresser.

Malgré les violents scrupules que ta parole de crapule ravive en moi.

Me hanteras-tu jusqu’au crépuscule de ma vie ? Toi le cauchemar de mes nuits.

L’obscurité m’a mystifié ! Mais je dois toujours continuer d’avancer.

Même quand elle me fait ressasser que j’ai peur de trépasser !

Comment faire fi de mes noires pensées ? Quand l’obscurité m’étrique, et me rend insensé.

Le prodige de tes ténèbres éblouit mon âme, enfouit mon esprit, et pétrit mes envies.

Heureusement ! La vie est un long et pénible combat qui subsiste, au-delà de la mort.

C’est mon élixir de jouvence : la vie sous toutes ses formes. Alors j’y pense, j’y pense, encore et encore…

Quand je suis égaré et apeuré, par l’autorité invisible mais véritable,

de ta malignité avérée.

Michel, Philippe, Bissek

Paris, le 10/01/2014

OBSCURITE
Tag(s) : #POEME
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